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BAVARDAGES - Août 2019

(Extraits)

Mon monde à moi

 

Mon monde à moi par cette encre qui coule

Depuis le cœur jusqu’au blanc du papier

Et me conduit en dehors de la foule

D’un trait turquoise vers le monde entier

 

Mon monde à moi dans un morceau de jazz

Est composé de soleil et de vent

Il y a bien des accords un peu nazes

Mais j’aime bien le jeu des instruments

 

Mon monde à moi dans les belles images

Emprisonnées au fond d’un appareil

Où un portrait au-delà du visage

Par le regard peut montrer des merveilles

 

Mon monde à moi dans les bars à whisky

Où je m’envole en des pensées meilleures

En solitaire ou avec des amis

Cherchant un vain la chanson du bonheur

 

Mon monde à moi au grenier de mon âme

Où sont cachés les secrets de ma vie

Dans les grands froids ou la chaleur des flammes

Quand je m’absente c’est là que je suis…

© LB - Flâneries 2017 - Page 17

Solitude

 

J’ai crié dans la nuit aux arbres centenaires

Et ma voix s’est perdue dans la grande forêt,

J’ai hurlé sur le sable au fin fond du désert

Mon cri n’a pas porté autant que je voulais.

 

J’ai parlé aux fantômes dans les cimetières

Mais ces ombres n’étaient que des ombres factices,

J’ai fait signe aux poissons tout au fond de la mer

Mon geste a disparu dans de profonds abysses.

 

J’ai finalement cru que les humains mes frères

Pourraient me regarder et les yeux dans les yeux,

Échanger, discuter sans se faire la guerre,

Mais je m’étais trompé, ils furent silencieux.

 

J’ai supplié le ciel et imploré la Terre

Pour que quelqu’un m’entende et me sourit enfin,

Mais la foule alentour ne voit que ses misères

Et les gens pour les gens ne tendent pas la main.

© LB - Flâneries 2017 - Page 39

Je ne reviendrai plus

 

Y a plus d’amour dans ton regard

Plus d’amitié non plus.

Ne pleure pas il est trop tard

Je ne reviendrai plus.

 

Ici il gèle à pierre fendre

Et ton éclat de rire

Ne change pas la neige en cendre

Et ça me fait souffrir.

 

Y a plus de chaleur dans tes mots,

Je ne lis plus tes lettres

Et je suis là comme un idiot,

Il faut le reconnaître.

 

Ici la neige a recouvert

Mes illusions perdues,

J’ai mis mon cœur au frigidaire

Et mes espoirs déçus.

 

Y a plus de larmes dans ta voix

Quand je te téléphone,

Plus de sentiment, plus d’émoi,

Je ne suis plus personne.

 

Ici je suis, ici je reste,

Car je n’en pouvais plus,

Je reste dans ce lieu funeste,

Je n’en reviendrai plus…

© LB - Flânerie 2017 - Page 33

Un instant

 

Je me suis posé un instant

Sur le bord d’un petit étang,

Comme j’avais un peu de temps

J’ai regardé passer le temps.

 

Une brise venant du Nord

Caressait jusque sur les bords,

De sa main frêle et transparente

L’eau de ce lac en onde lente.

 

Quelques oiseaux, des papillons

Dont je ne connais pas les noms,

Dessinaient à petits coups d’ailes

Des arabesques dans le ciel.

 

Pas une âme et pas un passant

Ni aboiements, ni cris d’enfants

Juste le vent dans les feuillages

Pour ce simple vagabondage.

 

Je me suis stoppé un instant

Au bord de l’eau, j’avais le temps.

© LB - Flâneries 2017 - Page 60

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